Repères chronologiques

Système de numération

- 35000/-20000 Apparition des premiers os entaillés de la préhistoire.

- 9000/-2000 Les peuples du Proche-Orient effectuent leurs calculs en utilisant des cônes, sphères, billes, bâtonnets et autres petits objets d'argile (calculi).

- 2900 Trace de la numération hiéroglyphique égyptienne.

- 2700 Trace de la numération cunéiforme sumérienne.

- 2600 Les sémites mésopotamiens adaptent peu à peu à une base décimale la numération cunéiforme léguée par leurs prédécesseurs.

- 2000 Traces des chiffres sumériens (base 60) et des chiffres proto-élamites les plus anciennes traces de numérations écrites.

-1800 Numération sexagésimale des savants babyloniens, plus ancienne trace de numération positionnelle connue. (pas de zéro)

- XVe siècle av. JC Les Sémites du Nord-ouest inventent l'alphabet.

- XIVe siècle av. JC Trace d'écriture entièrement alphabétique. Des tablettes trouvées en Syrie témoignent d'une écriture cunéiforme utilisant une trentaine de lettres.

- XIVe siècle av. JC Chiffres chinois.

- IXe siècle av. JC Les Grecs parachèvent l'écriture alphabétique moderne en ajoutant des voyelles aux consonnes de l'alphabet d'origine phénicienne.

- IIIe siècle av. JC Apparition du premier zéro de l'histoire dans la numération positionnelle sexagésimale babylonienne. Il n'est cependant pas conçu comme un nombre.

- IIe siècle av. JC Les Chinois inventent le papier.

- IIe siècle ap. JC Numération positionnelle décimale pour le système de calcul avec des bagettes.

- IVe/Ve siècle Les neufs premiers chiffres indiens issus de la vieille notation brâhmî reçoivent désormais une valeur de position selon une base décimale. Ils sont complétés par un signe en forme de petit cercle ou de point représentant le zéro: c'est la naissance de la numération décimale indienne de position, ancêtre de notre numération écrite actuelle.

- 629 ap. JC Le mathématicien et astronome indien Brahmagupta publie son Brahmasphutasiddhânta, qui révèle une parfaite maîtrise de la notation décimale de position au moyen de neuf chiffres et du zéro. Il utilise une notation fractionnaire semblable a la nôtre, quoique sans la barre horizontale qui sera introduite par les mathématiciens arabes quelques siècles plus tard.

- 972-982 Lors d'un voyage en Espagne, le moine auvergnat Gerbert d'Aurillac (qui deviendra pape en 999 sous le nom de Sylvestre II) s'initie aux chiffres arabes et les introduit en Europe occidentale.

- XIIe siècle Introduction du signe zéro d'origine indienne en Europe occidentale.

- XIIe/XVe siècle Les chiffres arabes se stabilisent graphiquement en Europe occidentale pour donner naissance à la forme qu'ils ont actuellement.

- 1478 Publication de l'arithmétique de Trévise, manuel d'arithmétique pratique, d'auteur anonyme, témoignant en particulier de la diffusion des chiffres arabes et d'un effort conscient ayant pour but de créer une notation abrégée pour les opérations arithmétiques et algébriques fondamentales, exprimées jusqu'alors par des mots.

- 1484 Le mathématicien français Nicolas Chuquet utilise les nombres négatifs (il est sans doute le premier en Europe occidentale). Il introduit, de plus, une notation exponentielle semblable à celle que nous utilisons, où il met a contribution des exposants positifs et négatifs.

- 1489 Le mathématicien allemand Johann Widmann d'Eger introduit les signes + et - en remplacement des lettres p et m, utilisées en France et en Italie pour exprimer l'addition et la soustraction.

- 1525 Le mathématicien allemand Christoph Rudolff introduit le symbole Xn + yn = zn .

- 1557 Le mathématicien anglais Robert Recorde introduit le symbole de l'égalité =.

- 1591 Le mathématicien français François Viète introduit une notation littérale dans les expressions algébriques, en représentant les inconnues par des voyelles (A, E, etc.) et les constantes indéterminées par des consonnes (B, C, etc.).

- 1592 Le mathématicien et horloger suisse Jost Bürgie simplifie la notation des fractions décimales. Il surmonte d'un petit cercle le chiffre des unités.

- 1592 L'italien Magini perfectionne la notation introduite par Bürgi pour les fractions décimales en remplaçant le petit rond par un point placé après le chiffre des unités (notation du point décimal encore utilisée aujourd'hui dans les pays anglo-saxons).

- 1594 Le Néerlandais Willebord Snellius imagine une notation à virgule utilisée pour représenter les nombres décimaux.

- 1631 Le mathématicien anglais Thomas Harriot introduit les symboles de l'inégalité : < et >.

- 1632 Le mathématicien anglais William Oughtred introduit la croix comme symbole de la multiplication.

- 1637 Le mathématicien français René Descartes crée la notation algébrique moderne, où les données (constantes) sont représentées par les premières lettres de l'alphabet (a, b, c,...) et les inconnues (variables) par les dernières (x, y, z), et introduit la notation exponentielle moderne pour les exposants positifs.

- 1656 Le mathématicien anglais John Wallis étend la notation exponentielle de Descartes à l'exposant négatif ou fractionnaires. Il introduit également le symbole de l'infini.

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